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De la zakat de fin de fin de jeûne de Ramadan et des règles de la prière


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description de la leçon
Allah le Très miséricordieux nous a invité à la fin du mois de ramadan à des pratiques salutaires qui augmentent notre foi et complètent nos actes et bienfaits. C’est l’aumône et la prière de la fête du mois de ramadan. Il nous a prescrit cette aumône pour effacer les péchés du jeuneur qui sont des futilités et pour nourrir les nécessiteux. Et pour cela, Il a posé des conditions, des règles et la prière pour mettre en valeur la force et l’union des musulmans.

Louange à Allah ! Nous Le louons, cherchons secours auprès de Lui et sollicitons son pardon. Nous nous réfugions auprès d’Allah contre nos mauvais penchants et nos mauvaises actions. Quiconque est guidé par Allah, rien ne pourra l’égarer et quiconque est abandonné par Allah, rien ne pourra le guider. Nous attestons qu’il n’y a de divinité qu’Allah sans associé et nous attestons que Mouhammad (PSL) est son serviteur et dernier envoyé à toute l’humanité. Nous sommes reconnaissants à Notre Seigneur qui nous a commandé de donner la zakat à la fin du jeûne de ramadan afin de nous purifier et de soulager les plus démunis.

Serviteurs d’Allah !

A Médine, les habitants avaient deux fêtes qu’ils respectaient scrupuleusement à travers des animations populaires. Le prophète leur dit alors : « Vous aviez l’habitude de fêter deux jours. Allah vous a donnés en échange mieux que cela ; le jour de la rupture (du jeûne) et le jour du sacrifice. » (Abou daoud)

Le jeûne est un culte qu’Allah a prescrit à ses serviteurs pour leur donner les moyens de progresser vers la vertu cardinale de taqwâ qui fonde la précellence : « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (S2, V183)

Durant tout un mois, le fidèle s’efforce de s’abstenir de choses habituelles qui le relèvent de son côté animal, à savoir ; manger, boire, et copuler. Il se fait violence aussi pour dominer sa langue et l’empêcher d’émettre tout propos inapproprié. Un autre acte qui devient culte avec l’intention de plaire à Allah, est la pratique de l’aumône. Le hadîth nous dit que le prophète était d’ordinaire généreux mais qu’il l’était plus encore durant le jeûne du ramadan.

On voit donc bien à travers cette association entre jeûne et aumône, que la purification par l’effort sur soi-même est complétée par le don au prochain. A son niveau, le fidèle tient pour vrai que ce qu’il fait pour l’autre, il le fait pour Allah, en droite ligne du hadîth qudsy où Allah dit au serviteur « J’avais faim tu ne m’as pas nourri… »

Serviteurs d’Allah !

La dimension solidaire du jeûne est stimulée par la sensation de faim et soif qu’éprouve le fidèle dans sa chair jusqu’à ce que ses viscères dégagent cette haleine amère tant aimée de Dieu. Cette sensation en fait quelqu’un de parfaitement sensible aux difficultés quotidiennes des déshérités, à commencer par son entourage le plus proche. D’autre part, cette solidarité dépasse le niveau de l’humanisme laïc dès lors qu’il est une obligation cultuelle de donner l’aumône de fin de jeûne. Ceci incite à la solidarité agissante à l’égard des démunis et fait le lien entre culte et société, aimer Allah en servant ses prochains : « La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Dieu, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l'aide et pour délier les jougs, d'accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! » (S2, V177)

En pratique, elle doit être donnée au plus tard avant la prière célébrée le matin du premier jour du mois de chawwal qui succède au mois de Ramadan. Elle se donne d’ordinaire en nature de ce qui est majoritairement consommé dans le lieu d’habitation du fidèle. Il faut noter à ce propos, que certains juristes contemporains pensent qu’il est permis de donner l’équivalent en argent pour réduire certaines contraintes. Chaque musulman qui le peut doit donner deux à trois kilogrammes de graines par personne prise en charge aux démunis en visant d’abord son environnement le plus proche.

Serviteurs d’Allah !

Cette fête comporte des pratiques qui toutes, font ressortir la beauté de la religion islamique. En effet, elle associe adoration, reconnaissance, solidarité et réjouissance mondaine licite. Cette fête est instituée par Allah et le prophète a montré dans sa sounnah comment la célébrer. Elle intervient pour clôturer le jeûne de ramadan avec tout ce que ce mois singulier a comporté en termes d’opportunités offertes par Allah à ses serviteurs pour se rapprocher de Lui. Tout ceci, en droite ligne des enseignements du hadith qudsy : « Celui qui s’en prend à l’un de Mes alliés, Je lui déclare la guerre. Et Mon serviteur se rapproche de Moi en s’acquittant de ce que Je lui ai prescrit. Et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Au moment où Je l’aime, Je suis son oreille avec laquelle il entend, son oeil avec lequel il voit, sa main par laquelle il prend, son pied par lequel il marche. S’il Me demande, je lui donne. S’il cherche refuge, Je lui accorde refuge… »

L’accomplissement de la prière communautaire le matin du premier jour du mois de chawwal qui succède immédiatement au mois de ramadan constitue un acte majeur de la célébration de la fête de rupture du jeûne. D’ordinaire, cette prière s’effectue dans un lieu spacieux et propre en dehors des habitations. C’est vraiment une prière communautaire au sens où tout le monde est encouragé à y participer, hommes, femmes et enfants. Du temps du prophète, même les femmes en état d’impureté rituelle venaient au lieu de prière et écoutaient le sermon, donnaient de l’aumône, etc.

Parmi les pratiques recommandées de cette fête, la déclamation de la grandeur d’Allah, à commencer du crépuscule de la veille du jour de fête jusqu’au moment de la prière. Cette déclamation se fait à travers des formules instituées comme « Allâhou akbar, Allâhou akba, lâ ilâha illallah, wallâhou akbar, allâhou akbar, walillâhil hamd ». Il est recommandé aux hommes de psalmodier à haute voix ces formules à domicile, dans les rues, dans les marchés en guise d’adoration d’Allah et de reconnaissance pour Ses bienfaits : « (Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. - Dieu veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur de Dieu pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » (S2, V185)

Serviteurs d’Allah !

Une autre règle de bienséance liée au jour de la fête de rupture du jeûne est liée aux aspects de propreté rituelle, d’hygiène corporelle et de beauté vestimentaire. Chacun se doit de faire le grand lavage (ghousl), de porter ses plus beaux habits pas forcément neufs, de couleur blanche comme premier choix, et de se parfumer. Le tout en évitant l’ostentation et le superflu. Dans ses conseils immortalisés par le Coran, Luqman dit à son fils : « Ô mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! 18. Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Dieu n'aime pas le présomptueux plein de gloriole. 19. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes". » (S31, V17-19)

Dans le même registre, un autre verset dit : « Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salat portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il [Dieu] n'aime pas ceux qui commettent des excès. 32. Dis : "Qui a interdit la parure de Dieu, qu'Il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ?" Dis : "Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection." Ainsi exposons-Nous clairement les versets pour les gens qui savent. » (S7, V31-32)

Pour bien montrer qu’on n’est plus en jeûne, mangez quelques dattes selon un nombre impair conformément à la pratique du prophète. Si des dattes ne sont pas disponibles, on consomme quelque chose de sucré à la place. Ensuite on se rend à la place de la prière pour la célébrer en communauté et écouter le sermon de l’Imam. Après la prière, il est licite de se congratuler, de se faire des vœux et de se demander mutuellement pardon.

Louange à Allah ! Que Sa bénédiction et Ses salutations soient sur le prophète.

Serviteurs d’Allah !

La déclamation des formules mentionnées avant prend fin à l’arrivée de l’Imam. Celui-ci va diriger la prière qui ne comporte pas d’appel ni de rappel. Contrairement à ce qui se fait le vendredi, l’Imam commence par la prière constituée de deux unités (Rak’ah) et la fait suivre du sermon que les fidèles doivent prendre le temps de bien écouter. L’Imam répète fréquemment durant le sermon, les formules de déclamation de la grandeur d’Allah et de Sa louange mentionnées plus haut. La récitation se fait à haute voix et il s’inspire de la pratique du prophète en choisissant les sourates que ce dernier avait coutume de réciter en cette occasion comme la sourate « Sabbih » (S87) à la première unité de prière et « ghâchiyah » (S88) à la deuxième.

Serviteurs d’Allah !

Nous ferons fausse route, si nous pensons que l’adoration d’Allah se limite au jeûne et au mois de ramadan. Le jêune est un moyen cultuel qu’Allah nous a offert, Lui qui connait de quoi nous sommes faits et contre quoi nous devons lutter pour nous rapprocher de Lui. C’est ainsi que le Coran nous interpelle à travers le prophète en ces termes : « Glorifie donc Ton Seigneur par Sa louange et sois de ceux qui se prosternent; 99. et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort). » (S15, V98-99)

Si nous avons bien compris l’esprit du jeûne de Ramadan, alors l’effort cultuel doit être poursuivi. Le meilleur culte auprès d’Allah est le constant, peu importe la quantité dit le hadith. Faisons l’effort de respecter la recommandation prophétique de jeûner six jours du mois de chawwal qui succède immédiatement à celui du ramadan. De même, poursuivons l’effort avec d’autres jeûnes surérogatoires recommandés tels que les trois jours de pleine lune (13, 14 et 15) de chaque mois lunaire ; les lundis et jeudis de chaque semaine, le jour de la station d’Arafat pour les non pèlerins. Continuons à tirer tous les bénéfices de la pratique des prières obligatoires à l’heure prescrite et surérogatoires avant et/ou après celles-ci selon les cas, et particulièrement de la prière nocturne (quiyâmul layl). Le contact avec le Coran ne doit pas être rompu après le ramadan. Il sied de s’organiser pour lire régulièrement le Coran même en petite quantité, l’essentiel étant de rester constant. De même, la pratique de l’aumône doit être poursuivie aussi bien pour en tirer les bénéfices spirituels que parce que les difficultés des plus démunis ne disparaissent pas tout d’un coup après le ramadan. La lutte que nous avons menée contre les méfaits de la langue doit aussi se poursuivre.

Il est recommandé, dans la mesure du possible, de prendre un chemin de retour différent de l’aller pour bénéficier du témoignage de tout ce tes pas ont foulé le jour de la résurrection. Au retour à la maison, il convient de susciter une ambiance de réjouissance. Dans ce cadre, il est bon d’améliorer le repas, de disposer de boisson délicieuse, de laisser les gens chanter, d’inviter des amis, etc. Le tout dans le licite.

Seigneur ! Aide-nous à être solidaires avec les plus faibles.

Seigneur ! Compte-nous parmi Tes serviteurs qui célèbrent cette fête comme tu l’agrées.